vendredi 27 juillet 2012

Sutures

Sutures est le premier film d'une nouvelle collection lancée par Emylia en partenariat avec le site Avenue de l'horreur. Et c'est un très bon début !


Après une introduction bien mystérieuse où l'on découvre un sosie de Teheiura pas vraiment bien dans ses bottes et sa tête (pas parce qu'il a perdu à Koh Lanta, mais pour une blessure bien plus profonde révélée petit à petit dans le film), direction une chambre d’hôpital pour faire la connaissance de l’héroïne qui va se souvenir et raconter à un policier l'effroyable massacre auquel elle vient d’échapper : tout commence quand elle et sa bande d'amis étudiants en médecine décident de passer quelques jours dans un coin perdu d’Amérique où personne ne les entendra crier.


Sutures démarre comme un slasher classique, bien mis en scène (par une ex actrice porno) et avec efficacité. On ne fait pas dans l'original : ça boit des bières, il y a deux célibataires qui se font les yeux doux, le couple qui ne pense qu'au cul et le troisième couple cool et solide. Les voyageurs ne manqueront d'ailleurs pas de faire une halte dans une station service qui ressemble plus à une ferme.. avec des pompes des années 50.

Mais on ne perd pas une seconde pour faire avancer l'intrigue, sous forme de retour dans la chambre d'hôpital où le flic pose des questions en ayant l'air de déjà connaitre les réponses (que cache-t-il celui là?) et en mettant en scéne des meutres bien sympas, par un Teheiura qui maîtrise mieux son look que ses émotions. Du slasher classique et puis...





Le film prend une autre direction, pas mauvaise je vous rassure, en s'inspirant d'autres films comme Anatomie ou encore Hostel. Les étudiants sont enlevés et séparés, ils se retrouvent dans un hôpital dans lequel les femmes de ménage et les anesthésistes ont été poussés au départ volontaire. Belle ambiance pour mourir.

Et c'est là le moment le plus fort du film, parce que ça va saigner, ça va être gore et original. Comparé à tous ces slashers (75%) où le tueur n'est pas très imaginatif en terme de meurtres et où les victimes ont une fâcheuse tendance à se séparer et à se diriger vers les endroitsles plus sinistres. Ici, on ne se prend pas la tête, on attache la viande sur pattes et on en fait ce que l'on veut ! Et c'est bien crado au point de faire mal à regarder. Peut-être pas autant qu'un Hostel, mais l’originalité est bien présente. Je vous laisse la surprise de découvrir le pourquoi de ces enlévements (le visuel du dvd ne dit pas tout...).





Et puis, Sutures reprend une autre direction avec l'intervention d'un personnage encore plus méchant que le tueur. Ça surprend, ça fait plaisir et ça fait mal. La réalisatrice en profite pour critiquer le systéme, c'était pas obligé, mais c'est plutôt malin et ça donne un sens intéressant au film.

Enfin, la conclusion m'a tout de même déçu, je dois reconnaître ne pas tout avoir compris notamment le but de ce fameux flic présent depuis le début. Mais c'est pas grave, ça me gène pas de revoir Sutures dans quelques mois.



Bref, Sutures est un slasher malin et plaisant à regarder. J'attends maintenant avec impatience la suite de cette collection. Avenue de l'horreur vient d'annoncer qu'il s’agira de Devil Seed. 


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